3 desserts aux origines insolites

On vous raconte le rapport entre :
- le Baba au rhum et le roi de Pologne,
- la pêche Melba et l’opéra,
- la tarte Tatin et la maladresse.
Le Baba au rhum
Ou comment boire un coup discrètement au boulot !

Date : 1735
Créateurs : L’idée d’origine vient du roi de Pologne, Stanislas Leszczynki. Puis la recette fut améliorée à Paris par Nicolas Stohrer, le descendant de son chef-pâtissier.
Le roi de Pologne a eu l’idée du dessert parce qu’il trouvait son habituel kouglof trop sec. Il demanda alors à ce qu’il soit un peu arrosé.
Chose faite, avec du Tokay, un vin hongrois.
En 1735, Nicolas Stohrer adapta la recette avec du rhum.
Le saviez-vous ?
- Le nom viendrait d’Ali Baba, personnage des Mille et une nuits, recueil que le roi Stanislas venait de lire.
- En 1730, Nicolas Stohrer installe sa pâtisserie à Paris, au 51 rue Montorgueil. Toujours en activité, c’est la plus ancienne de la capitale.
La Pêche Melba
L’histoire d’un amour transi

Date : 1894
Créateur : Auguste Escoffier
Le chef français a créé le dessert en l’honneur d’une cantatrice Nellie Melba, après l’avoir écoutée dans Lohengrin, opéra de Wagner.
Il fit sculpter un cygne (en référence au premier acte) dans un bloc de glace sur lequel il dressa des pêches entières pochées.
Le saviez-vous ?
- D’abord appelé « pêche au cygne », le dessert fut rebaptisé Melba lors de l’inauguration londonienne de l’hôtel Carlton en 1899.
- La cantatrice australienne Nellie Melba s’appelait Helen Porter Mitchell. Son nom de scène est un clin d’oeil à Melbourne, la ville où elle fit son premier concert.
La Tarte Tatin
Ode à la maladresse

Date : Fin XIXe siècle
Créatrices : Stéphanie et Caroline Tatin
Les deux sœurs Tatin étaient les stars de la tarte aux pommes dans leur région, le Loir et Cher. D’après la légende, elles en auraient fait tomber une et l’auraient servi malgré tout, renversée, avec les pommes sous la pâte. Il ne faut pas gaspiller, tant pis pour l’hygiène !
Le saviez-vous ?
- L’histoire des sœurs Tatin aurait été inventée par le critique culinaire Curnonsky en 1926.
- Le créateur réel de la recette serait le chef-pâtissier du restaurant parisien Maxim’s.