Tout savoir sur le Prix Nobel (même sans jamais l’avoir écouté !)
Bob Dylan est une figure majeure du folk anti-guerre des 60’s aux États-Unis.
On vous résume sa carrière et ses convictions à travers 5 chansons incontournables.
(Cliquez sur les titres pour écouter sur YouTube.)
« The Times They Are a-Changin' »
C’est la chanson phare de son troisième album éponyme, sorti en 1964.
Elle devient rapidement l’hymne de la jeunesse en plein Mouvement des droits civiques.
Il faut dire que le 28 août 1963, Bob Dylan est de la Marche sur Washington, quand Martin Luther King prononce son célèbre discours « I have a dream ».
Pour Bob Dylan, cette chanson parle « d’un sentiment », « pas d’une déclaration ».
Bob Dylan refuse le rôle de musicien engagé, ne voulant pas être pris pour un messie à suivre.
Come gather ’round people Venez vous rassembler tous
Wherever you roam D’où que vous veniez
And admits that the waters Et admettez que les eaux
Around you have grown Autour de vous ont monté
And accept it that soon Et acceptez que bientôt
You’ll be drenched to the bone (…) Vous serez trempés jusqu’aux os (…)
For the times they are a-changin’. Car les temps sont en train de changer.
« Like rolling stone »
C’est le hit du sixième album paru en 1965 Highway 61 Revisited, du nom de la route qui passait par sa ville natale, symbole de liberté et d’indépendance.
Bob Dylan écrit cette chanson alors qu’il pense quitter l’industrie de la musique.
Son succès l’en dissuadera.
« Like a rolling stone » a été classée Meilleure chanson de tous les temps en 2004 par le magazine Rolling Stone.
Sa construction musicale et ses paroles revanchardes la placent hors des standarts très « amour toujours » de l’époque.
Elle est aussi deux fois plus longues que le maximum accepté par les radios.
Son sens a beaucoup fait parlé.
Mais la plupart des « Philippe Manoeuvre du folk » pensent que Bob Dylan y fait son autocritique.
How does it feel Que ressent-on
To be on your own Quand on est seul
With no direction home Sans avoir un chez-soi vers où aller
Like a complete unknown Comme un complet inconnu
Like a rolling stone ? Comme une pierre qui roule ?
« Mr Tambourine man »
Parue dans son cinquième album Bringing It All Back Home en 1965, cette chanson fut d’abord connue par l’interprétation de The Byrds.
« Mr. Tambourine man » commence par le refrain, ce qui est assez peu conventionnel !
Tout comme le sens de ses paroles …
Qui est ce Monsieur au tambourin ?!
S’il s’agit d’un équivalent du marchand de sable, le thème central pourrait être le désespoir et la solitude de qui a tout perdu.
Mais s’il s’agit d’un dealer, comme la plupart aime le croire, la chanson évoque donc la marijuana et les premières prises de LSD de Dylan.
Bien sûr le chanteur a toujours nié cette dernière hypothèse.
Il dit avoir fait référence au poète Arthur Rimbaud, et au guitariste folk, Bruce Langhorne, qui jouait souvent d’un gigantesque tambour sur cadre turc à l’époque de sa composition.
C’est bizarre, mais personne ne le croit …
Hey ! Mr. Tambourine Man, play a song for me, Hé ! l’homme au tambourin, joue-moi une chanson,
I’m not sleepy and there is no place I’m going to. Je n’ai pas sommeil et je ne vais nulle part.
« Knocking on heaven’s door »
Knockin’ on Heaven’s Door est une des chansons de Bob Dylan qui a subi (oui, subi !) le plus de reprises.
La plus connue, celle de Guns N’Roses.
Pourtant peu de gens savent qu’elle a été composée pour un film.
Exactement Pat Garrett and Billy the Kid, un western de 1973 réalisé par Sam Peckinpah, dans lequel Bob Dylan interprète un personnage énigmatique, « Alias ».
Quelques mots sur l’histoire : le sheriff Pat Garrett poursuit son ancien complice Billy the Kid …
Attention spoiler : jusqu’à sa mort (d’où le sens des paroles de la chanson qui intervient à cet instant).
Mama take this badge from me Maman enlève-moi cet insigne
I can’t use it anymore Je ne peux plus le porter
It’s getting dark too dark to see Ça devient noir, trop noir pour voir
And I’m feel like I’m knockin’ on heaven’s door Je me sens en train de toquer à la porte du Paradis
« Hurricane »
Hurricane est le surnom de Rubin Carter, un boxer noir accusé du meurtre de trois personnes en 1966.
Dylan le croit victime de racisme et d’un faux procès.
Il écrit alors cette protest song, simple narration des événements décrit par Carter et sans modification des noms des intervenants (Patty Valentine, Alfred Bello et Arthur Dexter Bradley).
La critique se déchaîne, accusant le chanteur de ne raconter qu’une version des faits, de manquer d’objectivité et d’exactitude.
Bob Dylan n’a plus interprété en public la chanson Hurricane après 1976, date du dernier concert caritatif (qui comptait avec Mohamed Ali et Stevie Wonder).
En 1985, la justice américaine reconnaît que le procès n’était pas équitable et remet Carter en liberté.
Here comes the story of the Hurricane Voici l’histoire d’Hurricane
The man the authorities came to blame L’homme que les authorités sont venues blâmer
For something that he never done Pour quelque chose qu’il n’a jamais fait
Put him in a prison cell but one time he could’ve been The champion of the world Ils l’ont mis dans une cellule de prison mais il aurait pu etre le champion du monde