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Le Bouddhisme : Qu’est-ce que c’est ?

    La religion sans Dieu

    Le bouddhisme n’est pas vraiment une religion, plutôt une philosophie interprétée de façon différente par une multitude d’écoles (tibétain, tantrique, chinois, zen).

    Petit récapitulatif de ses bases pour améliorer sa culture générale.

    Un peu d’histoire

    À l’origine : Bouddha

    La vie de Siddhārtha Gautama, fondateur du bouddhisme, est racontée dans des textes en pâli et sanskrit (anciennes langues indiennes), rédigés près de mille ans après sa mort.
    Il est donc difficile de différencier la légende de la vérité historique.

    Siddhārtha est né en 623 av. J.-C. au Népal, de l’union entre le roi Śuddhodana et son épouse la reine Māyā.
    (D’après certains récits, elle aurait accouché debout et le nouveau-né aurait aussitôt fait quelques pas et prédit son extraordinaire destin.)

    Après une enfance luxueuse, le jeune prince de 16 ans épouse sa cousine, la belle Yaśodharā et sa vie faste continue …

    Puis alors qu’il a 29 ans, naît son fils Râhula.
    Cet événement lui fait prendre conscience de la fragilité de la vie et des souffrances que la majorité endure.

    Siddhārtha décide alors de quitter le palais pour mener une vie d’errance, à la recherche de la Vérité : c’est « la grande renonciation » (abhiniskramana).

    Pendant six ans, l’ancien prince vit en ascète et pousse à l’extrême la pratique de la méditation, du yoga et du jeûne.
    Mais cette austérité excessive ne lui apporte toujours pas la peine.

    Siddhārtha y renonce.
    Il s’assoit sous un arbre, résiste aux tentations de la mort personnifiée, le démon Māra, et poursuit sa méditation pendant plusieurs semaines.

    C’est alors que Siddhārtha devient le Bouddha, après avoir atteint l’Illumination (bodhi).

    Obstacles et expansion

    Bien qu’il naît sur un territoire où règne l’hindouisme, le bouddhisme est bien accueilli.
    Principalement, parce que son enseignement n’implique pas de divinités capricieuses, ni de système de castes contraignant.
    Bien qu’il en réadapte certaines croyances, comme le cycle du Karma, le nirvana et le saṃsāra.

    L’enseignement de Siddhārtha Gautama s’étend hors des frontières de l’Inde, près de 300 ans après sa mort, grâce aux efforts de l’empereur Ashoka, qui en fait la promotion au Sri Lanka, en Syrie, en Égypte et en Grèce.

    Cependant, au XIIIe siècle, l’hindouisme reprend ses droits en Inde.
    Puis, au XXe siècle, ce sont les conflits avec la Chine qui rendent difficile sa pratique au Tibet.
    Paradoxalement, cette situation politique a sensibilisé le monde au bouddhisme. qui connaît un essor en Occident, sous une forme n’incluant pas toujours tous ses rites complexes.

    Taktshang ou « Tanière du Tigre », l’un des plus célèbres monastères bouddhistes du Bhoutan.

    Qu’enseigne le bouddhisme ?

    Le bouddhisme repose sur les « Trois Joyaux » :

    • le Bouddha (le maître divinisé),
    • le Dharma (l’ensemble de ses enseignements)
    • et la Sangha (communauté de moines).

    Le Dharma est résumée dans le premier sermon de Bouddha, connu comme la Mise en mouvement de la roue de la loi (Dhammacakkappavattana Sutta).

    Il explique à cinq bhikku (disciples) que l’Illumination dépend d’un ensemble d’actions personnelles, sans intervention divine.
    Les principes essentiels s’appellent les Quatre Nobles Vérités et La Voie du Milieu.

    Les Quatre Nobles Vérités

    1. L’existence n’est que souffrance (Dukkha).
    2. La souffrance vient du désir (Samudaya).
    3. Supprimer le désir met fin à la souffrance (Nirodha).
    4. Pour supprimer le désir, il faut suivre le Noble Sentier Octuple (Magga).

    La Voie du Milieu

    Aussi appelée le Noble Sentier Octuple, elle englobe tous les domaines sur lesquels travailler pour vivre hors des extrêmes nocifs (la dépendance au plaisir ou l’ascétisme).

    En bref, il faut être juste dans sa parole, son action, sa profession, son effort, son attention, sa concentration, sa compréhension et sa pensée.

    Le bouddhisme tibétain

    Parmi les différentes formes de bouddhisme, c’est le plus connu.
    On l’appelle aussi lamaïsme du nom des lamas, les supérieurs des monastères.
    Les mantra et les rites y ont une place prépondérante et les prières sont répétées plusieurs fois par jour, à l’aide de moulins à prières.

    Le principal chef spirituel est le Dalaï-Lama (traduit par certains comme « Océan de sagesse »). À sa mort, un enfant est choisi comme sa réincarnation et prend sa place.

    Tenzin Gyatso est le 14ème Dalaï-Lama en exil.
    Lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1989, il participe régulièrement à des congrès politiques pour plaider la cause du Tibet.

    Comprendre d’autres religions

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