Les feux de l’amor !

On vous raconte l’histoire de l’opéra français le plus connu au monde …
Comme si vous l’aviez vu, mais en plus rapide !
Résumé de l’opéra Carmen
1820, Séville.
Acte I – La place de la ville.
Carmen est une ouvrière gitane qui charme tous les hommes, dont le brigadier Don José, pourtant fiancé à la blonde et naïve Micaëla.
Après avoir provoqué une bagarre, Carmen doit être emprisonnée. Mais Don José la laisse s’enfuir.
Acte II – La taverne de Lillas Pastia.
Dans ce repère de la pègre, Carmen passe du bon temps et séduit le torero (ou le mot inventé pour l’occasion « toreador ») Escamillo.
Don José intervient et une bagarre éclate (à nouveau !).
La fautive se permet pourtant de la ramener et reproche à Don José de ne pas tout plaquer pour elle.
Ce qu’il fait …

Acte III – La montagne.
C’est la fin de la lune de miel pour les deux amants devenus contrebandiers. Carmen ne peut plus voir Don José en peinture !
« Les amours de Carmen ne durent pas six mois. »
Par contre, son ex Micaëla est prête à tout pour le reprendre !
Don José cède sa place à contre-coeur au torero Escamillo …
Acte IV – Les arènes.
Escamillo est sur le point d’entrer dans l’arène : Carmen sera à lui s’il sort vainqueur de la corrida.
Don José (dépressif et au bord de la psychopathie !) est présent.
Et pendant que le torero est acclamé, Don José supplie Carmen qui le repousse.
C’en est trop pour lui : il la poignarde avant de se rendre à la police.

Le saviez-vous ?
- Carmen est le dernier opéra composé en 1875 par George Bizet (1838-1875) … qui ne marcha pas du tout à sa création !
- Le livret est inspiré d’une nouvelle éponyme de Prosper Mérimée (1803-1870).
- L’air le plus connu, l’Habanera « L’amour est un oiseau rebelle », est un plagiat assumé !
Bizet copia de façon flagrante une chanson (« El Arriglito ») du compositeur basque espagnol, Sebastián Iradier, pensant qu’elle était libre de droit. Et non !
Quant à l’habanera, ce style musical est cubain … Rien à voir avec l’Andalousie et les gitans ! - Les artistes Stromae et Orelsan ont co-écrit une chanson inspirée des paroles et de la musique de l’habanera.
Leur Carmen critique notre époque nombriliste et la tendance à la surexposition sur les réseaux sociaux.
(« L’amour est comme l’oiseau de Twitter (…) Prends garde à toi et à tous ceux qui vous likent (…) »)

Une oeuvre qui a magnifiquement traversé les époques !
… Et qui mériterait un film à sa mesure (les dernières adaptations ciné n’ayant pas eu le succès escompté).