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La face cachée de Gandhi

    Idole ou Supercherie ?

    On connaît son message (la non-violence), sa lutte (contre la discrimination) et son mouvement (de désobéissance civile).
    Mais qui était l’homme ?
    Pour les Indiens, Gandhi est une idole, le Bapu qui permit l’indépendance du pays en août 1947.
    Mais pour Churchill, tout juste un « fakir à moitié-nu » et un « mauvais homme ».

    Gandhi était-il un colosse aux pieds d’argile ?


    Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

    La chasteté

    Gandhi naît en 1869 dans une famille indienne, aisée et religieuse.
    C’est donc tout naturellement qu’il cède au mariage concerté.
    À 13 ans, il épouse Kasturba Makhanji, qui a le même âge.

    Si le couple a 4 enfants, la sexualité est rapidement devenu un problème pour Gandhi.
    À 16 ans, il quitte le chevet de son père malade, lui préférant la compagnie de sa femme.
    Comme son père décède pendant qu’il s’adonne aux plaisirs de la chair, l’expérience le traumatise.
    Gandhi se dira dégoûté de lui-même pour avoir manquer à son devoir filial.

    Du coup, à 35 ans, ceinture !
    Il renonce à la sexualité, son épouse devrant faire avec, ainsi que son ashram
    Il y interdit toute sensualité, même entre disciples mariés, à qui il conseille de prendre un bain froid !

    Pourtant, en parallèle, Gandhi a une conception toute particulière du voeu de chasteté !
    Il dort avec des adolescentes nues, qui se disputent ce privilège, ainsi que celui du massage intégral.
    Soit disant, une façon de se mettre à l’épreuve sans jamais céder …

    Gandhi

    Une ambivalence largement commentée de son vivant, mais oubliée après son assassinat en 1948.
    L’Inde ne peut déboulonner son idole, dont l’anniversaire est devenu une fête nationale.

    Tout comme elle dissimule sa passion pour un jeune architecte juif allemand, Hermann Kallenbach.
    Une relation « amicale » donc …
    Cependant ponctuée de deux ans de cohabitation (1912-1914) et d’une correspondance enflammée (« Tu as pris possession de mon corps, c’est un esclavage insupportable »).

    Le dénuement

    Gandhi a d’abord été un riche avocat arriviste.
    Mais deux incidents personnels (le turban et le train) le confrontent au racisme et en 1893, il change de vie.

    Il devient ermite et prône un ascétisme radical.
    Adieu Monde Moderne !
    Gandhi se met au rouet, fabrique ses propres dhoti, refuse tout « bruit » médiatique.
    Il « se réduit [lui]-même à zéro », pour à la fois atteindre la vérité et l’Occident.

    Gandhi

    Cependant, l’entretien de l’ashram coute une fortune.
    Au point d’inspirer cette phrase célèbre à l’un de ses nombreux assistants : « Il faut beaucoup d’argent pour maintenir Gandhi dans la pauvreté » !
    Alors Gandhi se lance dans la com’ et n’hésite pas à promouvoir abondamment ses combats sur les antennes.

    Sa lutte contre l’Occident passant aussi le refus de la médecine moderne, il empêche sa femme d’être soignée à la pénicilline.
    Elle en meurt …
    Mais lui survit à la malaria grâce aux bienfaits de la quinine !

    Les « à peu-près »

    Le pacifisme

    Si Gandhi est mondialement associé au message de non-violence, le pacifisme n’est arrivé que tardivement dans son parcours.
    Ainsi, afin de gagner la faveur de l’Empire britannique, il encourage la participation indienne dans la seconde guerre des Boers (1899-1902) et la guerre anglo-zouloue (1906).

    Et bien que préférant la paix, Gandhi légitime le recours à la violence suivant les situations.
    Comme lors des émeutes de Calcutta, qu’il qualifie de « cause morale ».

    « Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence. »

    Les grèves de la faim

    Gandhi a le premier utilisé le jeûne comme mode de protestation politique.

    Mais toutes ses revendications ne sont pas toujours bien comprises.
    Lorsqu’il y a recours en 1932, c’est afin d’empêcher le gouvernement britannique d’améliorer le statut politique des « intouchables ».
    Gandhi voudrait, semble-t-il, « dynamiter » le système de castes.
    Mais son jeûne ne dure que 5 jours et ne se prolonge pas une fois les réformes unanimement refusées.

    Quant aux grèves de la faim qui ont beaucoup titillé le gouvernement de Churchill, elles lui ont inspirées un bon mot.
    Apprenant que Gandhi buvait tout de même du jus d’orange enrichi en glucose et qu’on le massait avec des huiles nutritives, le Premier ministre s’exclama : « Apparemment, ce n’est pas un jeûne, mais juste un changement de régime » !

    Un sacré caractère

    Malgré son air chétif, Gandhi possède une volonté de fer et un caractère tyrannique.
    Ce qu’explique son rôle de leader mais contredit son message.

    Il prêche l’amour, mais néglige sa famille.
    Ce dont l’accuse notamment son fils aîné Harilal (1888-1948), dont le second mariage est désapprouvé par Gandhi, le non-sexuel !

    Il rêve de liberté, mais règne sur son ashram.
    « À partir du moment où vous me choisissez comme leader, vous devez accepter la dictature et la discipline de la loi martiale. » (phrase prononcée en 1920).

    Finalement, Gandhi n’est qu’un homme comme les autres : complexe et difficile à suivre !


    Sources :
    Articles sur l’Express.fr : ici et ici
    Article sur LePoint.fr : ici
    Article sur LeMonde.fr : ici

    En savoir plus :
    Les testicules de Jeanne d’Arc … et autres surprises de l’Histoire, de Phil Mason (Éditions de l’Opportun).




    1 commentaire pour “La face cachée de Gandhi”

    1. On se rend compte que Ghandi était un leader politique, névrosé comme tous les êtres humains. Il n’était pas un guru, ou un philosophe comme pouvaient l’être Shri Aurobindo, Swami Vivekananda, ou Shri Ram Chandra de Fatergah

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