Les dollars « somewhere over the rainbow » !

Pour la plupart, Le Magicien d’Oz, c’est d’abord l’actrice Judy Garland qui interprète une Dorothy chantante.
Cette jeune fille aux souliers rouges qui veut rentrer chez elle, aidée d’un épouvantail, un homme-conserve et un lion timide !
Mais saviez-vous qu’avant l’adaptation de Victor Fleming, il y a un roman écrit par Lyman Frank Baum en 1900 ?
Et que ce livre pour enfants pourrait cacher une allégorie économique ?
On vous dit tout …
Lire le résumé de l’oeuvre : Le Magicien d’Oz : De quoi ça parle ?
Petit rappel d’Histoire
C’est en tout cas la théorie (avec quelques divergences d’interprétation) de plusieurs historiens, comme Henry Littlefield (1964) ou Hugh Rockoff (1990).
Pour eux, pas de doute : Le Magicien d’Oz parle pognon !
Après la Guerre de Sécession (1861-1865), les États-Unis vivent une période de croissance appelée le Gilded Age.
Cependant, dans les années 1880, la dette des agriculteurs met à mal l’économie et un conflit politique éclate autour du système monétaire.
Certains ne veulent que l’or comme unité de compte (ou étalon), tandis que d’autres préfèrent prendre également en compte la valeur de l’argent.

Le Magicien d’Oz, une allégorie du système ?
Les personnages du roman de Lyman Frank Baum symboliseraient les acteurs de ce conflit.
D’après cette théorie :
- Dorothy est le peuple américain, emporté par une tornade-dépression et perdu au pays d’Oz (abréviation de l’unité de poids, les onces « Oz »).
- Ses amis sont un bûcheron (les ouvriers industriels), un épouvantail (les agriculteurs) et un lion peureux (les démocrates anti-monométallisme).
- Avec eux, l’Américain moyen emprunte la route de la brique jaune (l’étalon-or) mais avec des souliers d’argent (l’étalon-argent évidemment).
- Dans la Cité Émeraude (le monde du billet vert), il doit traverser sept passages et trois escaliers (7-3 en référence à la loi sur la monnaie, le Coinage Act de 1873).
- Les différentes sorcières incarnent des figures politiques majeures de ce conflit.

Une théorie farfelue ?
La réponse est claire : on n’en sait rien !
L. Frank Baum n’a jamais indiqué que son roman était une allégorie politique.
D’ailleurs, il expliqua en 1903 que le nom Oz venait de son classeur à tiroirs (O-Z) !
Quant à l’épouvantail, il naît de la propre phobie de Baum, qui exorcisa sa peur en créant un mannequin-vitrine à partir d’une chaudière !
En même temps, quel intérêt aurait-il eu à critiquer ouvertement des acteurs politiques de son temps, surtout dans un contexte des plus tendus ?
Certains passages tendent à prouver qu’il y a tout de même baleine sous caillou.
Comme quand Dorothy dit vouloir vivre « où il ne se passerait rien de grave ».
Et puis,« même quand notre patrie est morne et grise, nous autres les êtres de chair et de sang nous préférons y vivre plutôt que dans le plus beau des pays étrangers. »
À chaque lecteur de se faire sa propre idée !
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