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Qui a inventé le Père Noël ?

     Ho, Ho, Ho ! 

    Père Noël

    Désolés de vous spoiler : mais le Père Noël n’existe pas.
    On vous explique qui l’a inventé !

    Le Père Noël est (plus ou moins) catholique …

    Depuis ses débuts, le père Noël est un symbole exposé : il mène les cortèges et offre des cadeaux aux enfants dès le XIIème siècle.
    Mais avant lui, il y a Saint Nicolas, que l’on célèbre dès le Moyen-Âge.

    Ce martyr catholique est très populaire car on lui attribue différents miracles.
    Notamment il aurait ressuscité trois enfants découpés par un boucher.
    (Une comptine raconte d’ailleurs l’épisode : découvrez son sens caché ici.)

    Sa fête a lieu chaque 6 décembre, une date qui finit par se confondre avec les célébrations du solstice d’hiver, associées à la naissance de l’Enfant-Jésus.
    On le nomme donc « père de la Nativité », puis « père Noël ».

    père noël

    Saint Nicolas (ou Santa Claus, suivant les contrées) était évêque.
    On lui prête l’apparence propre à cette fonction : une grande barbe, un long manteau à capuche, ainsi qu’une crosse et une mitre (couvre-chef).

    En 1823, un poème anonyme édité aux États-Unis (A Visit from St.Nicholas) dépossède le père Noël de toute référence catholique.
    À la place des signes religieux, il porte désormais un bonnet rouge, un sucre d’orge et il se déplace en traîneau.

    … mais les lutins sont protestants …

    La Réforme du XVIème siècle déteste Saint Nicolas et fait tout pour lui ôter toute sacralité.
    (Qui revient alors à l’Enfant-Jésus et aux Rois Mages, davantage célébrés dans les pays catholiques).

    Les protestants refusent le rôle patronal des saints : le père Noël devient donc un personnage semi-laïc.

    Afin de lui faire perdre tout lien avec la Nativité, les autorités allemandes du XVIIIème siècle l’associent à leur folklore magique (fées, elfes …).
    De là vient la légende des lutins, collaborateurs du vieux barbu !

    … Et les rennes sont New-yorkais !

    Au XIXème siècle, New York est nostalgique de ses premiers habitants hollandais !
    Plusieurs écrits racontant le folklore des Pays-bas sont édités.
    Ainsi, en 1821, paraît le poème anonyme Old Santeclaus, qui décrit le Père Noël sur un traîneau tiré par des rennes.

    C’est le poème de 1823, cité plus haut, A Visit from St.Nicholas, qui pour la première fois, donnent un nom à ces animaux.
    Quatre mâles (Tornade, Furie, Comète, Tonnerre) et quatre femelles (Danseuse, Fringant, Cupidon, Éclair).
    Un neuvième (Rudolph) apparaît en 1939 dans un conte du poète Robert L.May.

    L’association avec les rennes a conditionné le choix du pays de résidence du père Noël, et non pas l’inverse.
    C’est parce que l’imaginaire collectif le voyait avec des rennes, que l’illustrateur Thomas Nast, du journal new-yorkais Harper’s Weekly, a établi qu’il vivait au pôle Nord.

    D’autres influences

    Certains éléments actuels proviennent de mythologies païennes.

    • Le dieu Thor est un vieillard habillé en rouge, à la barbe blanche, voyageant sur un traîneau tiré par des boucs. (On est loin de Marvel !)
    • Le dieu celte Gargan porte une hotte et des bottes.

    Il existe même une hypothèse soutenue par certains ethno-botanistes.
    Le père Noël porterait les couleurs de l’amanite tue-mouches, champignon hallucinogène utilisé lors de rituels chamaniques en Sibérie.

    Le fils préféré du Marketing

    Au XIXème siècle, l’essor de l’industrie change les paysages et les modes de vie.
    La figure du père Noël devient incontournable.

    Ce sont les débuts des grands magasins.
    Le commerce s’approprie du concept de « cadeaux » pour les enfants.
    Les premières vitrines de jouets font leur apparition.
    Ainsi que les catalogues, les affiches publicitaires spécial Noël et l’empaquetage systématique avec du papier cadeau.

    Le père Noël devient urbain. Il ne va plus de porte en porte offrir les cadeaux mais passe désormais par les cheminées qui se multiplient en villes.

    Les contes de Charles Dickens ont également contribué à la popularité de Santa Claus au Royaume-Uni.
    Puis en France, puisque ses récits ont été traduits moins de dix ans après leur première publication.

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