Des fables au dictionnaire …

On les utilise tellement souvent qu’on a oublié leur auteur !
Ces proverbes communs sont issus des fables du poète français Jean de La Fontaine.
« Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. »
Cette phrase est « prononcée » par le « voleur de fromage » de la fable « Le Corbeau et le Renard ».
« Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »

« La raison du plus fort est toujours la meilleure. »
La fable « Le Loup et l’Agneau » s’ouvre sur ce vers, qui résume parfaitement l’histoire d’une injustice.
Comment un prédateur affamé accuse faussement sa victime afin de la manger en toute impunité.
On utilise également une autre phrase issue du même texte : l’argument fallacieux du loup,
« Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. »

« On a souvent besoin d’un plus petit que soi. »
C’est la première leçon que nous apprend « Le Lion et le Rat ».
Bien qu’il soit le Roi des animaux, le lion a eu besoin du rat pour ronger le filet qui l’emprisonnait.
La seconde leçon clotûre le conte :
« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. »

« Petit poisson deviendra grand. »
Dans « Le Petit Poisson et le Pêcheur », la victime argumente afin d’être rejetée à l’eau.
Mais l’homme n’est pas fou et préfère un petit poisson pêché aujourd’hui, qu’un gros peut-être jamais.
D’où la morale de la fable :
« Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras. »

« Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. »
Très célèbre vers du « Lièvre et la Tortue », qui montre que la persévérance et l’effort valent mieux que les prédispositions naturelles.

« Aide-toi, le Ciel t’aidera. »
Dans « Le Chartier embourbé », un homme apprend que, pour désembourber sa charrette, se retrousser les manches est plus utile que de rager contre le Ciel !

« Selon que vous serez puissant ou misérable … »
« … les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
« Les Animaux malades de la peste » se confessent en public pour découvrir qui peut être le fautif du mal qui touche le règne animal. Alors que le Roi Lion et les autres carnivores sont pardonnés d’avoir dévorer à tout-va, l’âne est condamné pour avoir mangé un pré.
D’où la morale de cette fable …

« Tel est pris qui croyait prendre. »
Cette morale pourrait être tirée de bien des fables, mais elle appartient au « Rat et l’Huître ».
Une fable moins connu qui raconte comment un rat ignorant se fait « croquer » par l’huître qu’il comptait manger …
Étrange, tout de même !

« Amour, Amour, quand tu nous tiens … »
« … On peut dire : Adieu prudence. »
Dans « Le Lion amoureux », le Roi des Animaux accepte de perdre ses griffes et ses dents pour épouser une belle bergère …
Mais ayant perdu toutes ses défenses, il n’est reçu que par les chiens !

« Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre. »
Dans « L’Ours et les deux Compagnons », cette morale est prononcée par l’animal lui-même.
Les deux hommes, qui avaient monté un stratagème pour lui faire littéralement la peau, rentrent bredouille, mais en vie !
