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« Salvator Mundi » : Mais où est le tableau le plus cher du monde ?

    450 millions de dollars disparus !

    salvator mundi

    Date : 1500 … environ.
    Auteur : Leonardo da Vinci … peut-être
    Exposition : un yacht … sans doute !
    On vous raconte l’un des plus grands (et plus chers) mystères du monde de l’art !

    D’origine inconnue

    Finalement, la seule chose certaine dans cette oeuvre est ce qu’elle représente !
    Salvator Mundi, le Christ Sauveur de l’humanité, de face et dans toute sa gloire (symbolisée par l’orbe et la couleur bleue).
    Il s’agit d’un thème religieux récurrent à la Renaissance, que l’on retrouve chez Jan van Eyck, Albrecht Dürer, Le Greco ou Titien.

    Et dans l’oeuvre de Leonardo da Vinci ?
    Oui, le grand peintre en possédait bien quelques croquis préparatoires.
    Mais difficile de lui attribuer la paternité de cette peinture à l’huile de 65,6 x 45,4 cm (un format poster !).

    Il s’agirait d’une commande de Louis XII, réalisée vers 1500.
    Mais les biographes ont du mal à faire coïncider sa réalisation avec les activités de Léonard.
    Alors, peut-être est-ce l’oeuvre d’un de ses nombreux assistants, les Leonardeschi.

    Dès ses débuts, le Christ toscan voit du continent !
    Louis XII l’a offert à sa sœur Henriette-Marie, qui l’amène à la cour de son royal mari, Charles Ier d’Angleterre.
    Puis, le tableau disparaît pendant deux siècles.
    Il réapparaît en 1900, quand un vicomte anglais, Francis Cook, l’achète.
    Le tableau se fait à nouveau discret et change de famille.
    Puis c’est de l’autre côté de l’Océan, en Louisiane, qu’un marchand de meuble le rachète pour 45 livres (une centaine d’euros actuels).

    Le plus cher tableau au monde

    En 2005, le Salvator Mundi de Cook est remis en vente.
    On le présente dans un piteux état : panneau en bois abîmé, vernis endommagé, ajout d’une barbe et d’une moustache pour plaire aux protestants.
    Estimé entre 1200 et 1800 dollars, un groupe de marchands d’art l’acquiert finalement pour 10.000 $.
    Cher payé ?

    Pas pour longtemps !
    Ils confient sa restauration à une experte du MET, qui après un travail de 2 ans, permet son authentification.
    Le tableau a de la valeur … et le nom de Leonardo da Vinci est lancé !

    L’intérêt est immédiat et son prix s’envole. 
    En 2008, cinq spécialistes de l’Italien planchent sur ce Salvador Mundi,.
    A-t-il réellement été peint par Léonard ?
    Seuls deux le pensent, davantage poussés par l’intuition que par les preuves.

    La campagne en faveur de ce tableau quasi inconnu est lancée !
    En 2011, il est l’attraction-phare d’une exposition londonienne.
    Mais la critique l’assassine.
    Le Salvator Mundi, présenté avec d’autres dessins christiques du maître, est difficile à admirer.

    Quoiqu’il en soit, en 2013, un collectionneur russe l’achète pour la modique somme de 127,5 millions $.
    Ou plutôt un “pigeon” pour le monde de l’art !
    La transaction assez irrégulière interroge les médias et la justice monégasque.

    Un scandale qui n’altère pas la campagne de marketing bien rodée.
    En 2017, Salvator Mundi bat tous les records lors de sa vente à New York : 450 millions $.

    L’heureux acquéreur ?
    Un prince saoudien …
    Enfin, on suppose.

    Où est Le Sauveur?

    Encore une fois : mystère et boule de gomme !

    Le nom de l’acheteur saoudien n’est pas confirmé.
    Le tableau serait un cadeau diplomatique fait aux Émirats Arabes Unis.
    Le Département de la culture émirati a confirmé sa possession mais a refusé son prêt au Louvre pour sa rétrospective de Vinci pour fin 2019.

    D’ailleurs, sa présentation chez son partenaire, Le Louvre Abou Dabi, avait déjà été annulée en 2018.
    Sans doute pour des raisons religieuses : difficile d’afficher un Christ sauveur du monde sur un territoire musulman.

    Du coup, les spéculations des experts sur sa localisation vont bon train.
    Serait-il stocké dans les réserves du musée émirati ?
    Ou caché dans une banque à Genève ?
    Voguerait-il sur le yacht de 134 mètres du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane ?
    Les rumeurs vont bon train …

    À force d’en rêver sans jamais le voir, le monde de l’art questionne à nouveau ses origines.
    L’oeuvre la plus chère du monde ne vaudrait peut-être pas son prix …

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