« Et qui n’ont jamais peur de rieeeeen ! »
Série policière
Pilote de 70 minutes + 92 épisodes de 48 minutes
Diffusion aux États-Unis : 1975 – 1979 sur ABC
Première diffusion en France : 1978 – 1984 sur TF1
De quoi ça parle ?
La série (tournée à Los Angeles) raconte les enquêtes de deux policiers dans la ville fictive de Bay City.
- Kenneth Hutchinson dit « Hutch », le blond calme et sportif
- David Starsky, le brun naïf et nerveux.
Aidés par « Huggy les bons tuyaux » (« Huggy Bear »), le duo peu conventionnel résout toutes les affaires que leur confie le capitaine Dobey.
Le moment-phare de chaque épisode : les courses-poursuites au volant d’une Ford Gran Torino rouge et blanche.
À l’origine de la série : une histoire vraie !
L’idée de ce duo improbable, aux méthodes peu orthodoxes, naît d’abord de la volonté des producteurs.
Entre autres d’Aaron Spelling, à qui l’on doit la plupart des séries à succès des dernières décennies (Beverly Hills 90210, Melrose Place, Charmed …).
Ils veulent un duo d’agents hors du commun …
Le scénariste William Blinn leur sert alors une version édulcorée d’un duo bien réel.
Lou Telano et John Sepe, qui ont fait les choux gras de la presse.
Ces deux flics, en fonction dans le New-York des années 60-70, usaient de déguisements et de couvertures originales pour mener à bien leurs enquêtes.
Ils pouvaient se déguiser en hippies ou en femmes, ou se faire passer pour un couple gay.
Tout en arpentant les rues, de nuit, au volant d’une voiture de sport rouge …
Dramatique aux États-Unis, comique en France
La version américaine de Starsky et Hutch n’a rien à voir avec celle qui a été diffusée en France.
Aux États-Unis, la série accentue les thèmes rudes abordés.
L’enfance maltraitée, le viol d’une jeune handicapée mentale, le meurtre d’un collègue gay, les violences policières envers les Afro-américains, l’addiction à l’héroïne …
Des sujets vus avec le prisme de la mentalité des années 70 (frôlant donc le sexisme et l’homophobie parfois), mais très peu exploités à la télé de l’époque.
Le tout assaisonné de multiples morts violentes, mais aussi de cascades impressionnantes et de déguisements excentriques, pour faire passer la pilule et plaire au téléspectateur !
TF1 a beaucoup fait pour estomper la rudesse de la série originale.
On confie le doublage à des comédiens de vaudeville.
La voix grave de David Soul est remplacée par celle plus nasillarde de Francis Lax, mettant un relief comique au jeu sobre de l’américain.
Quant aux exubérances de Starsky, Jacques Balutin les accentue, ajoutant même des badineries au scénario original.
Autre élément léger : le générique français de Lionel Leroy, pseudonyme utilisé par Yves Martin, le mari de Sheila.
Si sa voix vous est familière, c’est normal !
Vous l’avez déjà entendu chanter « Dallas », « L’amour du risque » et « Goldorak » !
Tout comme les musiques utilisées dans les épisodes : du jazz funk américain contre de la variété française.
Deux salles, deux ambiances !
Le charisme de deux acteurs débutants
David Soul (« Hutch ») est un acteur d’origine norvégienne, né à Chicago en 1943.
Il se fait connaître dès 1967 en chantant dans une émission de télé … mais masqué, afin que le public ne se concentre que sur sa musique ! Un Daft Punk avant l’heure !
Il décroche ensuite quelques rôles dans des séries, puis le film de Dalton Trumbo, Johnny s’en va-t-en guerre (1971) avec Donald Sutherland.
Mais le succès n’arrive qu’en 1973, lorsqu’il joue un flic peu fréquentable dans le deuxième volet des aventures Eastwoodiennes de l’inspecteur Harry (Magnum Force).
Les producteurs du futur Starsky et Hutch le repèrent dans ce rôle et lui propose d’être Hutch (même si David Soul aurait voulu jouer son acolyte).
Un Master de réalisation en poche, il commence sa carrière à Broadway.
Il joue dans un premier long-métrage, court les castings et tombe sur celui de Starsky et Hutch.
Il est choisi pour son jeu plus que décontracté : il mangeait des cacahuètes en présence des casteurs !
David Soul et Paul Michael Glaser se connaissaient de vue avant de jouer le duo de flics.
Les tournages les ont rapprochés rapidement et la « bromance » vue à l’écran n’était pas feinte.
Ils ont d’ailleurs beaucoup fait pour que la série soit pertinente et leur ressemble.
Ils improvisaient notamment les scènes finales,particulierement drôles et légères, de chaque épisode.
Anecdotes
- Cinq épisodes de la série furent réalisées par Paul Michael Glaser, et trois par David Soul.
- Dans la première mouture du scénario, la Ford Gran Torino était une Chevrolet Camaro verte et blanche, le modèle que le créateur de la série William Blinn possédait dans sa jeunesse.
- Glaser détestait la célèbre voiture et tentait de la détruire à chaque tournage !
Peine perdue, car s’il y était parvenu, le département de placement de produits, tout fraîchement créé par Ford, en aurait fourni une autre.
Le début du marketing dans les séries …
- Le personnage de « Huggy les bons tuyaux » a eu un tel succès qu’il a failli être le héros d’un spin-off.
Il serait devenu détective privé au côté de son ami, l’ancien shériff « Turkey » (joué par Dale Robinette).
Pour tester le potentiel de cette idée, les scénaristes ont écrit l’épisode 20 de la deuxième saison (« Pas de chance Huggy »), dans lequel les deux compères remplacent Starsky et Hutch lors d’une enquête.
Malheureusement, l’épisode ne fonctionne pas vraiment et l’idée est abandonnée.
- Si la voiture apparaît dans les 91 épisodes de la série, le cardigan beige et noir de Starsky n’est apparu que dans trois épisodes !
Il est pourtant devenu emblématique.
Ben Stiller le porte d’ailleurs dans l’adaptation cinéma de Todd Phillips, avec Owen Wilson (2004) …
Que l’on ne vous conseille pas si vous aimiez la série ! - Comme souvent, Starsky et Hutch a vu défiler bon nombre de figurants et seconds rôles qui sont devenus célèbres avec le temps.
Par exemple :- Jeff Goldblum (Jurassic Park, Independance Day …)
- Mélanie Griffith (Working Girl …)
- Kim Cattrall (Samantha dans la série Sex and The City)
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En fait de 1ère bouture, c’est une première MOUTURE qu’il faut dire, c’est l’operation qui réduit le grain en farine… 😉
Oups ! je rectifie. Merci <3