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La vraie fin (cruelle) des contes de notre enfance !

    Plus près de Stephen King que de Walt Disney !

    Qu’on se le dise.
    Les contes classiques (Charles Perrault, les frères Grimm, Hans Christian Andersen …) ne sont pas faits pour les enfants.

    D’ailleurs, en 1945, les forces alliées, présentes en Allemagne, y ont fait interdire les histoires des Grimm.
    Les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale pensaient que leur violence avait influencé les nazis !

    Analysons quelques exemples que nous connaissons sous leur version édulcorée …

    Blanche-Neige, la mal-aimée

    contes

    Le conte, sûrement inspiré par un mythe germanique, a été publié par les frères Jacob et Wilhelm Grimm en 1812.

    L’histoire, vous la connaissez …
    Un roi veuf qui décède rapidement, une jeune héritière innocente et une méchante belle-mère obsédée par sa jeunesse et sa beauté.

    Les différences avec Disney ?

    Quand la reine envoie le chasseur tuer Blanche-Neige, elle lui demande son foie et ses poumons (dans d’autres versions, le cœur).
    À son retour, elle dévore avidement les organes de l’animal (biche ou marcassin) sacrifié à la place de la princesse.
    (Repas sensé la revigorer et lui transférer les qualités de la jeune fille … Un classique digne des mythes vampiriques scandinaves.)

    Une fois la supercherie du chasseur découverte, la reine tente de tuer Blanche-Neige … à trois reprises !
    D’abord, elle tente de l’étouffer en serrant (à mort !) les lacets de son corset.
    Ensuite, elle se déguise en marchande et lui propose un peigne empoisonné.
    Et finalement, elle réussit avec la pomme (un rappel du fruit défendu croqué par Ève) …
    Dans le conte des Grimm, la sorcière n’a empoisonné qu’une moitié du fruit, mangeant l’autre intacte pour inspirer confiance.
    Une vraie vicieuse !

    Autre différence majeure : pas de baiser d’amour pour la ramener à la vie.
    Le prince, un tantinet nécrophile, découvre le cercueil de verre exposé dans la forêt et surveillé par les nains.
    Émerveillé, il leur demande la permission d’emporter la princesse.
    Pendant son transport, un porteur trébuche, malmenant le cercueil et son occupante, qui recrache alors le morceau de pomme resté coincé dans sa gorge.

    Blanche-Neige accepte la demande en mariage du prince et bien entendu, invite sa belle-mère aux noces …
    Qui découvre sur place que la fiancée est son ennemie jurée ! Sa punition ?
    Disney la fait tomber d’une falaise, mais les frères Grimm l’obligent à danser avec des escarpins en fer rougi.
    Si c’est pas de la cruauté, ça … !

    Cendrillon : 127 heures …

    S’il y a une malheureuse dans les contes pour enfants, c’est bien Cendrillon !
    Mais dans les versions antérieures à celle de l’Oncle Walt, elle n’est pas la seule à en voir de toutes les couleurs.

    Les demies-sœurs de la jeune fille sont prêtes à tout pour trouver chaussure à leur pied …
    Même à se couper un orteil ou se scier le talon afin d’entrer dans la pantoufle de vair.
    (Oui, au fait … De VAIR, la fourrure d’écureuil, et pas de VERRE. Mais là aussi, les versions diffèrent.)
    Le prince voit bien que du sang dégouline de la chaussure et comprenant le subterfuge, les condamne à une vie de mendicité, après s’être fait dévorer les yeux par des oiseaux. 
    On est loin des gentils piafs qui cousaient pour Cendrillon chez Disney !

    La Belle au bois dormant (à Stockholm)

    contes

    Voici un des contes les plus méconnus !
    Parce que, bien que la trame racontée par Disney est à peu près similaire dans les versions plus anciennes, celles-ci ne s’arrêtent pas au happy end du dessin animé.

    À l’écrit, le prince ne réveille pas la princesse endormie avec un simple baiser.
    Non ! Il la viole, carrément.
    Et ce n’est qu’après avoir accouché de deux enfants, qu’elle sort enfin de son coma. (Oui, vous pouvez vomir.)

    Le prince lui fait alors la « grâce » de l’épouser (et encore, ça dépend des versions !) et la présente à sa mère … Une ogresse.
    À la vue de ses petits-enfants, ses instincts primaires se réveillent et elle n’a de cesse de les dévorer !
    Heureusement, le prince sauve sa famille et tue sa mère.

    La Belle au bois dormant, visiblement atteinte d’un sacré syndrome de Stockholm, peut désormais vivre en paix !

    La Petite Sirène perd tout

    contes

    Vous l’aurez deviné :  dans la version originale, inventée par le danois Hans Christian Andersen (1805-1875), la sirène ne s’appelle pas Ariel.
    Et elle n’épouse pas Éric, ni un quelconque autre prince d’ailleurs.

    L’héroïne a bien donné sa voix (ou plutôt sa langue) en échange de ses jambes.
    Mais elle subit la douleur de milliers de coups de couteaux à chaque pas.

    Muette, elle ne parvient pas à séduire le prince.
    En effet, juste après l’avoir sauvé des eaux, la sirène se cache et c’est une autre jeune fille qui réveille le prince.
    Convaincu qu’elle est sa salvatrice, il en tombe aussitôt amoureux et l’épouse volontiers (puisqu’elle se trouve être une princesse héritière !).

    La petite sirène est au désespoir mais ses sœurs de la mer lui proposent une solution.
    Si elle tue le prince, elle pourra retrouver sa queue de poisson.
    Elle préfère le suicide au meurtre et se transforme en fille de l’air, au lieu d’écume.
    Piètre consolation …

    Peter Pan, Double Face

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    Un classique de la littérature enfantine, héros du Petit Oiseau Blanc (1902) de J.M.Barrie.
    Un auteur écossais, très (très) perturbé, dont il y aurait beaucoup à dire …

    L’enfant qui ne grandit pas est bien plus qu’un espiègle garnement qui aide les Enfants perdus.
    C’est en réalité un personnage égocentrique, immature et narcissique, qui utilise et oublie rapidement ses amis et ennemis.
    Malgré sa promesse de ne jamais oublier Wendy, il ne la retrouvera qu’une fois devenue mère. Elle perd donc tout son intérêt pour lui et il se consacrera à sa fille, puis à sa petite-fille (détail à la base du film Hook (1991) de Steven Spielberg).

    Personnage au caractère aussi complexe que celui de son créateur, Peter Pan est d’ailleurs devenu un syndrome en psychologie.

    Plus d’infos sur le côté obscur de Peter Pan ? Cliquez ici

    Mulan : Le viol ou le suicide

    contes

    L’héroïne de Disney fait sa première apparition dans un poème chinois antérieur au VIème siècleLa Ballade de Mulan.

    Cette légende raconte bien l’histoire de Hua Mulan, une jeune fille qui remplace son père lors d’une mobilisation.
    Mais dans l’ancienne Chine, les filles d’officiers étaient entraînées au combat, et Hua Mulan part avec la bénédiction familiale.
    En douze ans de guerre, personne ne découvre pourtant qu’elle n’est pas un homme.

    Ce n’est qu’une fois rentrée chez elle (avec un grade de général tout de même !), que l’empereur Touba Huang apprend la vérité.
    Fasciné, il veut en faire sa concubine. Le refusant à plusieurs reprises, Hua Mulan se suicide, se jetant sur son épée. 

    Pas de mariage heureux comme Disney sait si bien les faire …

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